Le Talandra
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Forum de la guilde RP Le Talandra, Navire marchand des mers d'Azeroth, sur le serveur Kirin Tor du MMORPG World of Wacraft.
 
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 Réminescences

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Lame

Lame


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Localisation : Dans votre dos

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Classe: Druide
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Peuple: Worgen

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MessageSujet: Réminescences   Réminescences EmptyDim 2 Juin - 3:27

Bon, puisqu’il faut commencer, autant que ça soit par le début… Mon nom est Caodh Moonglade.
Je doute que cela ait beaucoup de signification pour vous cela dit, ce vieux patronyme sans doute issu de quelque obscure légende gilnéenne et le nom d’une de ces nombreuses familles éparpillées de Pierrebraise jusqu’aux contreforts rocheux formant la frontière avec Lordaeron.

On m’a toujours dit que j’étais né le soir de ce jour si particulier marquant le début de l’automne, où la nuit et le jour sont d’égale durée, alors, j’imagine que c’est vrai. D’aussi loin que je me souvienne, c’était aussi et surtout un jour de fête, on y célébrait la fin des rudes travaux des champs et l’entrée dans la torpeur de l’hiver.

J’étais le petit dernier de la famille, celui sur qui le pater familias allait vite reporter tous ses espoirs, lui qui désespérait de ne pas avoir su maintenir la tradition familiale… Enfin, cette histoire là c’est pour plus tard.

Les autres membres de la fratrie étaient déjà assez grands quand je suis venu au monde. Darainn, l’aîné, était sergent-chef du 13e régiment d’archers de l’armée royale et allait se marier dans un an. Eileian elle entamait tout juste ses études à la ville, à la cathédrale de Gilneas City, au grand dam de mon père d’ailleurs qui pestait souvent contre les « fausses idées de la Lumière ». Jamais vraiment compris ce qu’il trouvait faux dans lesdites idées, mais j’imagine que ça l’occupait.

Et mon plus proche frère, Rohael, était âgé de sept ans et principalement occupé à faire de grandes reconstitutions des dernières batailles de la Deuxième Guerre avec ses copains à grand renfort de bouts de bois, de couvercles de casseroles et d’appropriation de tous les buissons, clairières, granges ou chemins qu’il estimaient nécessaires. Nul ne savait encore ce qu’il allait devenir (et surtout pas lui, quoique si on le questionnait, il répondait invariablement qu’il serait chevalier plus tard), mais une chose était sûre : comme Darainn et Eileian, il n’avait pas le Don.

Mes parents étaient aussi unis qu’ils étaient dissemblables. Mon père, comme il le disait lui-même souvent, était « taillé pour l’endurance » : un robuste gaillard au teint mat, aux cheveux et yeux noirs, à la carrure et aux mains dignes d’un charpentier pour un « petit » mètre soixante dix-huit, héritier d’une longue lignée d’hommes et de femmes ayant le Don. Il avait un caractère d’ours et râlait souvent, mais n’avait pas son pareil pour soulager les maux des bêtes comme des hommes ou rattraper une mauvaise saison des pluies.

Ma mère était élancée, toute en finesse, presque aussi grande que lui (donc remarquablement grande pour une femme), aussi blonde que mon père était brun et avec de magnifiques yeux gris pâle, et parlait de la voix douce et polie des gens aussi aimables que cultivés. Elle avait fait des études de médecine à Gilneas City et descendait d’une famille bourgeoise de la capitale, à qui elle avait résolument tourné le dos pour s’installer dans un bourg perdu du Nord en tant que médecin, suivant ainsi sa vocation. Autant vous dire d’ailleurs que je n’ai jamais vu à quoi ce coté-ci de la famille ressemblait.

A eux deux, la science de ma mère complétant parfaitement le Don paternel, ils veillaient au bien-être des habitants de notre petit village, mais également des hameaux alentours, ce que mon père appelait non sans fierté son « fief », le bout de terre dont il avait été promu gardien une fois reconnu comme maître par ses aînés.

Il avait deux frères, dépourvu du Don, qui avaient fini par partir habiter dans les villages voisins ; l’un était brasseur et l’autre forestier. Je les voyait quelquefois, à l’occasion des fêtes surtout. Sa mère, ancienne gardienne des lieux, était resté ici et habitait une petite maison presque accolée à la notre, elle venait très souvent et me gardait lorsque ma mère partait ausculter des gens, mon père lui navigant de gauche à droite toute la journée ou presque.

Je me rappelle d’une grande femme (mais peut-être est-ce parce que j’étais moi-même pas très haut à cette époque), aux traits empreints de sagesse et à la chevelure flamboyante à laquelle se mêlait en une proportion non négligeable l’argent de l’âge, qui me racontait des histoires et légendes parlant de nobles héros, de monstres terrifiants et d’étranges créatures tout en s’affairant auprès des marmites.

C’est dans ce cadre que j’ai grandi, au sein de cette famille un bien atypique mais chaleureuse et unie. Si nous ne voyions pas beaucoup Darainn, trop occupé entre son poste dans l’armée et la cour à faire à sa fiancée pour remonter si loin dans les campagnes du Nord, il nous envoyait par contre souvent des nouvelles. Eileian elle revenait à la maison aussi souvent qu’elle le pouvait et s’occupait souvent de moi (lorsqu’elle n’était pas plongée en plein débat théologique avec notre père, faisant alors preuve d’un caractère au moins égal au sien malgré son jeune âge).

Les derniers affres de la Deuxième Guerre semblaient infiniment loin, seuls le récit des batailles nous parvenaient, amplifiés par de rumeurs dont personne n’aurait pu dire l’origine, mais on les racontait comme on raconte une bonne histoire, en se félicitant d’être si éloignés de tout ça.

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