[La vie à bord]

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Ladaya était restée, comme elle avait promis à Hanna. Elle était restée à la même place toute la journée, et finalement, le soir venu, invitée par Darlya elle s'était jointe aux autres, combattant sa terreur amplifiée par les sha, et s'était assise à la même table qu'eux, raide, tendue et mal à l'aise, s'épuisant à tenter de suivre les mouvements et les conversations, trop en même temps à son goût.

Elle avait fini, après une longue discussion, à rassembler toutes ses forces et son courage pour prononcer une simple phrase, qu'elle avait répété en boucle dans sa tête tout le restant de la journée, jusqu'au moment où le soir elle avait pu voir Ivalia. La terreur et le dégoût l'avaient emportée et elle était revenue de cet entretien, certes à nouveau faisant partie de l'équipage, mais dans un état lamentable, ne pouvant s'arrêter de pleurer, jusqu'à ce que Xiang l'emmène chez elle.

La Pandarène faisait toujours des miracles sur la jeune Draeneï et elle en était ressortie quelques heures plus tard bien plus calme, discutant un peu avec un humain au passage avant d'aller se coucher.

La chasseresse était allée à l'entraînement le matin mais était restée silencieuse, le collier de Jade de Xiang de retour à son cou, tentant au mieux d'oublier l'incident tout en en retirant le plus de leçons possibles.
On aura pu la voir ensuite en boule sous l'auberge, faisant une petite sieste, le loup veillant sur elle, avant de monter pour de bon dans sa chambre jusqu'à tard dans l'après midi.

[Narrateur]: Si vous ne me connaissez pas, c'est normal. Je suis le narrateur par intérim embauché par l'auteur pour raconter la vie d'Hannalia. D'habitude, mes phrases discrètes sont écrites en orange en bas à gauche de votre écran, dans une petite fenêtre. Ayant beaucoup à raconter, l'auteur a décidé de m'offrir exceptionnellement ma première intervention sur ce forum afin d'accroitre ma popularité !

Enfin ! Après cette brève présentation ,retournons au script initial.

Pendant ces derniers jours, la vie tranquille de la plantureuse sorcière est passée de ça à ça en passant par ça.
(Quoi de mieux pour décrire une atmosphère mentale qu'en passant par des mélodies si distinctives ? Si j'avais des yeux, je rajouterai ici un clin d’œil malin en italique.)

En effet, depuis la mission d'espionnage, le quotidien d'Hannalia avait été troublé par divers soupçons de vol et de trahison en dehors du fait que la source d'information tant convoitée avait été dérobée !
C'est alors que ,de honte, après une demande de la Capitaine à retourner seule au bateau pour la punir de son insubordination , la sorcière se mit encore une fois à réfléchir à sa place dans ce monde, et, plus précisément à sa place sur le rafiot au sein de l'équipage en qui elle n'avait plus confiance ! ("Je m'aime, moi non plus", aurait pu être le titre de cette introduction.)

La maitresse des saisons préférait fuir les conflits, plutôt que de les faire dégénérés de colère. C'est alors, qu’après insistance de sa nouvelle amie Ladaya de rester sur le bateau et de faire honneur à sa fonction,son grade et à son rôle, la rousse décida d'annoncer sa démission. En déposant tabard,cape et dossiers. Elle fût surprise de voir que celle qu'elle avait accusée de vol, tentait de la retenir avec émotion.
Hésitante et une nouvelle fois honteuse de voir que finalement, on l'appréciait plus qu'elle ne pensait, se décida de rester. Après quoi, une brève discussion nocturne avec Ladaya avait de nouveau jetée de l'huile sur le feu : et les soupçons et rancunes réveillées.
Elle se mit alors à y réfléchir, encore et encore et encore, sur ce qui l'avait amenée ici.

Sa colère éveillée, elle se mit à se convaincre qu'elle n'était là que pour le coté financier, détachée des membres de l'équipage. Il était bien évident, que personne, pas même elle, ne croyait à cette excuse dont elle tentait de se convaincre. La sorcière avait toujours appréciée les choses simple de la vie, et ne s'était, sauf en cas d'urgence, jamais vraiment intéressée à l'argent. Elle remit sur elle alors tabard et cape pour faire reconnaitre à tout le monde qu'elle avait repris sa fonction dés le lendemain et ses besoins pécuniaires.

Dans la journée, elle semblait un peu froide et distante. Surement ne voulait-elle pas s'attacher de nouveaux à des personnes dont elle n'avait plus confiance depuis cet événement, disons le, de bien piètre importance.

Le soir venu, c'est la capitaine Runetouch qui se repris, une nouvelle fois, de tenter de calmer les tension électriques. Hannalia ne fit pas à ce moment la personne la plus conciliante, en elle, les rancœurs étaient encore animées de doute envenimés. Elle se mit alors à parler à la capitaine d'une manière dont dans le passé elle n'avait jamais osé.
Celle qui l'avait depuis tout ce temps épaulé et aidé se fit vexée, et se mit à son tour, à dévoiler ses pensées ,répondant aux paroles osées de la sorcière pensée mal aimée.
C'était, la première fois, et surement la dernière, que la gouvernante s'était permis de telles paroles, des paroles qu'elle ne mit pas longtemps à regretter.

Elle s'en alla, déposant tabard et cape, puis dossier, encore... S'en retourna à l'auberge dans laquelle tout le monde festoyait puis monta à l'étage récupérer ses paquets. Elle redescendit , puis à l'encadrement demi-sphérique de la maisonnée, Ladaya se mit encore une fois à tenter de la raisonner. Lui disant qu'encore fois, que sa colère qui l'habitait avait eu raison de son cœur enhardi par des doutes qu'elles considéraient prouvés.
Hannalia se mit alors à regretter ce qu'elle fût, une sorcière bonhommiale sincère et honnête aujourd'hui pétri de colère et de soupçons irraisonnés. La draenei, qui semblait connaitre la sorcière bien plus qu'elle ne semblait se connaitre elle même, lui affirma avec aplomb que tout ceci n'avait en rien changé. Ce fût grâce à cette bonté qu'Hannalia était tant appréciée.
C'était cette colère qui en aucun point ne la représentait qui était la coupable. C'était cette rage animée par une histoire d'une fébrile solidité qui faisait d'elle l’impertinente que la capitaine regrettait.

Ladaya fût appelée pour parler, laissant Hannalia partir vers la grotte habitée.
Elle parcourra quelques mètres, et en voyant les sauroks vibrant de fureur, elle comprit trés vite qu'elle ne pourrait pas traverser. Elle s'en retourna donc au village, perdu et lessivée. Elle se mit à craquer. Culpabilisant des horreurs qu'elle avait énoncées, repensant à ces souvenirs qu'elle avait partagés, aujourd'hui déchirés par sa seule et simple motivation.
Hannalia se remit en travers de la porte, posant ses bagages,ses yeux humides orné d'un sourire nostalgique en voyant tout les membres du bateau qui semblait avoir des échanges calmes et assurés.
Enlevé par Shylzana , les bagages fût encore une fois très vite remontés. Elle se fit donc invité à la table où tout le monde était installé.

La foudre retenti tout à coup dans le cœur de la botaniste, lui faisant oublier ces tristes pirouettes précédentes. Hannalia croisa le regard d'Edogan en silence...puis une fois retourné, elle en profita pour se questionner.
Cet homme lui plaisait, s'en était sûr, mais combien de fois cela était t'il arrivé avant que ces derniers ne s'échappent ? Elle décida d'empoigner son courage, afin de vaincre se timidité, et d'aller lui adresser les salutations laconiques d'une gouvernante girouette, décidée une nouvelle fois de reprendre son service.
En croisant le visage d'Ivalia serti d'un sourire, Hannalia se jura à elle même que plus jamais des paroles aussi insensées se propagerai. La capitaine devait se douter qu'Hannalia allait revenir. En tout cas, Ladaya en était ,elle, certaine. Et par deux fois, elle montra à la sorcière qu'elle la connaissait plus qu'elle.

La sorcière se mit alors à bavarder le reste de la soirée avec ce charpentier viril de bois tendre mais néanmoins rugueux. Elle avait évidemment apprécié cet homme lié à des simples plaisir tel que ceux d'admirer la nature œuvrer en silence, ou les fleurs enivrantes, prouvant à la gouvernante, que cet homme avait un cœur des plus tendre. Elle avait été touchée par les compliments de la nouvelle recrue, elle qui n'en recevait que peu des précédents hommes venus. Mais elle se retenait et se contenait avec difficulté. Elle était charmé, pour sûr, mais elle n'avait pas besoin de chair, mais bien de romantisme, ce dont depuis toute petite, elle rêvait dans sa Ferme au Verger.
Une romance avait en son sein commencée avec soin.

Les fureurs étaient de son cotés calmées voire oubliées, le quotidien pouvait de nouveaux, reprendre sa forme originelle et son rythme habituel.

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Depuis l'investigation et l'attaque sur le campement yaungol en début de semaine, l'elfe de la nuit s'était fait remarquablement discret. Il sortait peu de l'infirmerie, et bien que ceux qui y faisaient un détour le trouvaient ni plus ni moins bavard et souriant que d'ordinaire, Kaeril restait réservé. Beaucoup de nouvelles recrues étaient montées à bord, s'ajoutant à celles dont il ne retenait déjà pas le nom. Et s'il n'était pas indifférent aux problèmes des uns et des autres, il estimait que son devoir serait de s'en mêler seulement lorsqu'il y aurait des dégâts. Les affaires humaines dépassaient parfois sa portée de compréhension, et il en était bien conscient.
Il ignorait pour combien de temps les choses resteraient ainsi, et cela lui convenait.

Décidément, le charpentier aux grosses paluches aimait cet équipage. Entre les chansons paillardes, les géants de fer, les tortionnaires de marshmallows au regard vicieux et les rougeurs faciles d'Hannalia, il ne s'ennuyait pas l'bonhomme.

Il s'était levé tôt le matin pour l'entrainement, et comme à l'accoutumée, il fût de mauvais poil. Quelques exercices, les cours sur les nœuds par Shylz et le tour est joué.

Il engloutira par la suite un copieux déjeuner, tout bon gouffre alimentaire qu'il est. Vient ensuite un brin de toilette, la taille de la barbe et le tour est joué.

Par la suite, Edogan aura observé les marques de griffes laissées par Léodis sur un pilier de bois de l'auberge. Il ne connait pas vraiment bien la bestiole, mais s'enquiert de sa santé mentale. Il aura donc essayé de discuter avec le géant de fer pour voir s'il y avait moyen d'en savoir un peu plus sur sa réaction d'hier.

[Narrateur] : Me voila une seconde fois. Il y a bien moins de chose à dire...mais les choses étant...tellement mielleuses et dégoulinantes, l'auteur a préféré me charger de cette lourde besogne. Je préfère voir le bon coté des choses : me voila de nouveau prêt à parfaire ma renommée de grand narrateur, bien que raconter les effluves d'une sorcière amoureuse ne me passionne moi même pas tant que ça.

Voici dont la note musicale pour décrire l’atmosphère mentale de notre très sympathique batavia à membre : C'est par ici, cher lecteurs adorés. (Ne me demandez pas ce que cela veut dire, c'est en anglais. Le principal est que ça parle à coup sûr d'amour, après tout, toute les langues se rassemble dans ce genre de registre.)

Après l'annonce des officiers et la remise des payes, Hannalia avait fait un duel contre Anémyce, à sa demande. La gardienne, rapide et habituée aux combats singuliers n'avait fait qu'une bouchée de la sorcière spécialisé aux attaques de soutien.
Eyaell était avec son compagnon, sur le ponton derrière l'auberge, Niamh, avec le sien, et Anémyce qui tentait d'arracher les vers du nez d'un peu tout le monde.
Sur le même lieu, mais dans un autre tableau , tout prés, Hannalia et Edogan se mettaient aux révélations, discrètes et pudiques.

Une paume effleurée, une tête posée sur une épaule carrée, des sourires sincères et regard qui se perdent... puis vint le moment des doux baiser. Elle lui en fit un sur la paupière gauche, puis, sur le coin droit de la mâchoire, et enfin sur la moustache, endroit ma foi, peu communs. Tout ceci dans un calme olympien comme si les deux êtes étaient coincés dans une sereinité que rien ne pouvait troubler. Doux, lent et tendre, voici les adjectifs préférés du romantisme et voila comment Hannalia rêvait son premier amour. Elle ne pouvait pas mieux souhaiter pour être comblée.

Les deux regards se croisèrent de nouveaux, suivit d'un clin d’œil, auquel la sorcière ne pourra jamais résister... Les visages commencèrent à timidement se rapprocher, et les lumières du regard à s’éteindre lentement, avant que la flamme du premier vrai baiser allume le plus chaleureux des brasiers. C'était fait, les deux cœurs se rejoignirent à l'intersections de leurs chemins. Là ou tout était calme, pudique et silencieux, le vent se mit rapidement à tourner.

En effet, le couple neuf fût balayé par une bourrasque violente. Les vents tournant avec violence autour de ceux qui la veille s'étaient foudroyés. Ils se mirent à tournoyer sans que la sorcière ne puisse comprendre quoique ce soit... les mauvaises brises se concentrèrent alors sur Hannalia, avant d'imploser en elle comme un sursaut de peur, la sorcière se tenant le cœur avec ferveur et peur. Et ce qui était entré en elle, était bien plus fort que l'amour
éprouvé. A la limite de la douleur, sa poitrine avait tout à coup
implosée.
Plus de peur que de douleur, le calme fût rapidement retrouvé. Mais à ce moment, personne ne sût pourquoi ce premier baiser avait provoquer ces heurts.
Ces vents n'étaient pas naturels... ces vents ne venaient pas de celle qui par amour avait été troublée.

Qui ,quoi ou pourquoi ? Le destin nous susurre à l'oreille que le mystère ne sera pas longtemps gardé.

Après que l'homme soit allé se couché, Hannalia ne cessa de penser à lui, et à exposer, étaler, déglutir son sentiment qui maintenant l'envahissait. Elle avait rêvé si longtemps de cet amour pour le moment parfait et on pouvait compter sur elle pour l’extérioriser.

Le matin à 10h ,elle était très en forme et très motivée ! Aussi joyeuse qu'a son arrivée, à croire que rien ne pourrait troubler la tranquillité et la gaité de cette journée ensoleillée.
Elle savait que toute ces midinetteries n'étaient plus de leurs âge, mais elle état amoureuse, pour la première fois, et préférait découvrir ce sentiment sans trop se poser de question.

Et puis... si Hannalia faisait attention à son image, ça se saurait, en tant qu'omniscient, je peux vous l'assurer !

Il fallait l'avouer, tout ceci était très niais, mais on ne pouvait s’empêcher d'être heureux pour la sorcière dont le quotidien avait été si vite, et si grandement égaillé.

Eliadoré, participant toujours à ses leçons avec Ivalia, progresse de jours en jours! Elle aura aidé et bien participé au grand ménage! Pas une seule tâche de laissée par la miss derrière elle.

En après midi elle aura annoncé aller voir ses parents à Hurlevent, à son retour dans la soirée elle aura ramené avec elle.. cinq sacs de madeleines de bien deux ou trois kilos chacun! Vive le petit-déjeuner et le goûter!

PS: Ces madeleines sont made by la mascotte-gamine du Talandra !

Citation :: Le druide aura remercié Eliadoré le lendemain matin, s'offrant ainsi un solide déjeuner avant de partir pour l'entrainement.

Etirements et travail de la coordination seront de mise, avec un peu de course pour s'échauffer puis, petit changement dans la routine, il proposera ensuite une initiation du combat au bâton pour les volontaires, arguant que c'est là une arme facile à se procurer et à manier, et qui offre une allonge confortable !

Deuxième pause déjeuner, puis le druide s'esquivera ailleurs, allant demander à Firiana un portail pour Darnassus.

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* Shylz aurait fait son entrainement et puis aura rejoint le bateau à la course à pied afin d'être à l'heure pour le ménage. Elle aura aidé les recrues et en aura profité pour glisser des termes propre à la marine afin que les novices s'y familiarisent.
On l'aura vu pousser la chansonnette avec Edo, comploter avec Niamh, une journée des plus banale dans la vie d'une rouquine.
Elle aura pris un portail pour Hurlevent en compagnie de Væl et sera rentrée avec un tabard visiblement bien trop grand pour elle. *

Durant ces deux jours, Darlya aura participé activement au grand ménage, sifflotant en travaillant, ne se retenant pas pour jeter des coups d'œil appréciateur à Joriann des qu'il se trouvait le dos tourné.

Elle aura partagé le reste de son temps entre entrainement et lecture des rapports prenant parfois quelques notes.

Contrairement aux humains qui s'activent et bougent dans tout les sens au fil des jours, on peut dire que Xiang n'a absolument rien fait! La guide du Talandra reste fidèle a son rythme de vie et à ses habitudes.
Petit récapitulatif pour les têtes en l'air et les nouveaux venus :

* Levé vers dix heures du matin, petite toilette et gros repas. Oeufs, nouilles, fruits ... Y'a bon!
* Un simili d'exercice physique pour garder la forme.
* Une collation vers treize heures suivie d'une bonne sieste pour digérer.
* Une bonne séance de méditation sous le pâle soleil de Kun'Lai.
* Un goûter avec des fruits, des biscuits et du lait de chèvre.
* Un gros glandage jusqu'au repas du soir et les activités qui peuvent se proposer à elle.

Cet emploi du temps peut cependant être modifier selon les besoins de ses camarades, si certains veulent lui parler ou s'ils ont besoin d'aide.

Elle est vraiment belle la vie d'une pandarène !

Depuis son arrivée Asélryn aura suivi les séances d'entraînement avec son habituelle bonne humeur et un entrain fabuleux. Mais même après ceux-ci la jeune femme semble inépuisable, ne tenant jamais en place.
Elle occupe les moments d'inactivité avec des explorations solitaires des environs ou en cherchant de nouveaux édifices ou lieux escarpés à escalader avant de s'offrir de longues méditations en altitude. Il semblerait qu'elle ne veuille rester au sol qu'en présence d'autres membres de l'équipage ou de voyageurs de passage à Binan.

En revanche, c'est pour nettoyer le pont qu'elle semble faire preuve de fainéantise, souvent surprise à rêvasser dans un coin du navire. Elle se remet bien vite à la tâche lorsqu'on le lui fait remarquer, et ce sans rechigner... avant qu'on ne la retrouve en train de flâner au bout de vingt minutes.

Judicaël était plutôt discret ces derniers temps, vacant à ses occupations sans trop parler aux membres de l'équipage.

Invité

Une corde lancée entre les deux mâts de la proue, pratiquement à leur sommet, et nouée solidement - merci aux leçons de noeuds marins. Au milieu, un elfe de la nuit accroupi, en équilibre, scrutant l'horizon de ses yeux d'or à la recherche de quelque chose.
L'année dernière seulement, Kaeril n'aurait jamais pu imaginer être capable de se tenir là. Depuis, c'était devenu une habitude. Tout était devenu prétexte à lancer une corde et à se suspendre dans le vide, que ce soit une crevasse entre deux plateaux montagneux, un donjon aux tours suffisamment éloignées entre elles, ou les mâts d'un navire assez grand comme l'était le Talandra. C'était une bonne mise en pratique des leçons de noeuds de Shylzana, et cela l'aidait à combattre la peur du vide. C'était aussi une façon de ne pas oublier celle qui lui avait appris à le faire, et qui ne donnait plus signe de vie depuis bien trop longtemps. Ce vertige-là était préférable à d'autres peurs que Kaeril devait chasser tous les jours.

Seule Hannalia semblait avoir remarqué le malaise qui le troublait de plus en plus nettement. Hannalia... Cette farceuse en série avait plus de ressource qu'elle ne voulait bien le montrer. Il était probable qu'on pouvait, entre deux chatouilles et blagues à l'humour discutable, lui faire entièrement confiance. D'ailleurs tout le monde ou presque semblait digne de confiance à bord du Talandra.
Pourtant, Kaeril ne parlerait pas, à moins d'y être obligé. Jamais il ne demanderait l'aide du Talandra pour retrouver Neaniel Snowhsiper et ses filles. La quête que poursuivait le prêtre ne servait aucun des intérêts de l'équipage, n'intéressait personne, et n'avait pas d'autre conséquence à bord que de l'empêcher d'assurer correctement le service de l'infirmerie. Oh, il ne pouvait pas leur en vouloir. Arracher Neaniel à sa folie n'était pas une mince affaire, et tous ceux qui l'avaient envisagé par le passé avaient très vite renoncé. Et puis, qui d'autre voudrait prendre le risque de réveiller le Mauvais Présage ?

« Ohééééé ! »

Le cri arracha Kaeril à ses réflexions.

« Si j'avais un arc, tu serais ma première cible là où tu es, tu sais ? »

Il jeta un oeil en bas. Peu importait celui ou celle qui l'avait interpelé, l'intention était sans doute amicale. L'elfe de la nuit se contenta de répondre par un sourire forcé.

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Ladaya avait été presque invisible ces derniers jours, partie à Hurlevent où on avait pu la croiser avec des femmes lui faisant la cour ou simplement retournée à l'état sauvage dans la steppe et les montagnes.

La chasseresse avait aussi passé de longues heures autour de Xiang, l'observant ou simplement rester non loin d'elle, elle semblait apprécier sa présence.

Elle n'avait pas caché son malaise et son inquiétude concernant l'escale à la Baie. les heures passées dans sa chambre pour sortir en coup de vent avec différentes tenues et y retourner aussitôt avaient sûrement un rapport avec tout ça...

Eyaell n'avait, cette fois, pas suivi le reste de l'équipage pour leur expédition dans le nord.

Restant à Binan avec Nathan, elle se sera contenté de les regarder partir pour leur voyage.

La jeune femme prenait son mal en patience : bientôt, dans un mois au plus, elle aurait ses enfants, et le droit enfin pour elle de retourner sur le terrain.

Voilà un moment qu'elle en était privé, et même si elle était d'une nature calme et tranquille, tout cela lui manquait.

Elle avait parfaitement confiance en Ivalia et Caodh, ainsi que sur tout ceux qu'elle connaissait maintenant depuis des semaines ou des mois : Herlime, Shylzana, Kaeril, Darlya, Joriann, Hannalia, Nìamh, Anémyce...
Pour les plus nouveaux, elle ne s'inquiétait pas trop. Bien entourés, ils semblaient aussi prometteurs.

Et puis... il restait le com n'est-ce pas ?

De son côté, elle avait beaucoup de choses à préparer. Il était temps d'y penser.

Pour Nìamh, les choses allaient et venaient, comme l'humeur.

Ses dernières discussions et divers visites faites la laissaient dans une impression de malaise qu'elle n'appréciait pas.
Seuls Caodh, Shylz et Aselryn, et l'idée d'aller à la Baie, la tiraient de ses élans moroses.

Enchainant les tours de vigie avec sa cousine, elle passera le reste du temps "planquée" à gribouiller des papiers dans la cabine de Caodh. Sa place de solitaire en haut du mat lui convenait parfaitement.

Avec Caodh, les choses évoluaient aussi doucement. Il semblerait bien qu'elle soit avec lui plus câline, plus complice.. et peut-être même qu'elle l'écoute parfois. Comme quoi, tout arrive.

Vers une heure du matin, Xiang aura rejoint Ladaya dont personne ne semblait se soucier, attachée dans un coin du navire avec son loup.

Se voulant rassurante, la mystique lui apporta des couvertures afin de la préserver du froid et se coucha à ses côtés, roulée en boule, pour lui tenir chaud et lui redonner un peu de paix intérieur, chose qu'il semblait manquer à la jeune chasseresse.

Si Ladaya était réellement éveillée à ce moment là, Xiang chantonnera une berceuse pandarène dont les paroles purent se faire entendre dans les coursives du navire, pour le (dé)plaisir des occupants des lieux.

Au petit matin, Xiang se dirigera vers la salle commune afin de prendre un copieux déjeuner et reprendre les activités dont elle saurait se montrer apte sur le bâtiment ... (A savoir, pas grand chose!)

Responsable des Enquêtes Messages : 730

Shylz était dans son élément, caresser à nouveau les courbes de sa belle, une la belle qui avait décidé d'être joueuse, de ne pas se laisser faire. L'excitation était à son comble et la rouquine était visiblement dans son élément.
Elle aura profité d'un moment de calme pour narrer une histoire des plus chastes pour une fois. Son histoire, celle de l'équipage et maintenant la votre à tous. (ici)

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La chasseresse avait fini par s'attacher à son loup sans même comprendre le but de la manœuvre, considérant que c'était toujours mieux que d'être attachée à elle-même et refusant de s'attacher au bateau qui devait couler.

A chaque vague un peu forte elle tressaillait, étant sûre que cette fois, le bateau était attaqué par un poulpe géant, était brisé en deux ou un pire qu'elle ne pouvait pas imaginer, sans parler du Maelström... Les mots prononcés lors de son premier voyage en navire avec la Rétribution résonnaient en boucle dans sa tête, après tout, ce n'étaient que quelques planches attachées ensemble... Eux s'étaient amusés de voir la pauvre chasseresse paniquer et n'avaient pas lésiné sur les 'menaces', malheureusement pour elle, elle avait bonne mémoire.

La perspective qui l'effrayait encore plus était que le navire coule et que leur instinct de survie les force à nager sans savoir où aller... jusqu'à épuisement. Et puis, quelle fin désastreuse de mourir aussi loin de tout sans personne pour être sûr qu'on soit vraiment morts.

Elle s'était pelotonnée contre Xiang à son arrivée sans demander son reste, se rassurant contre la pandarène et arrivant enfin à dormir un peu, elle l'aura laissée partir manger en lui demandant de rassurer Judicaël sur son état sans lui dire où elle était cachée, espérant elle même que son compagnon n'était pas à nouveau malade en mer.

Citation :: Le druide, pas plus perturbé par les éléments que ça, sera lui resté dehors, bravant les éléments avec le quart de nuit, assurant ainsi au Talandra une avancée à vitesse réduite mais sûre et avec le bon cap au milieu du mauvais temps.

C'est vanné et trempé comme une soupe qu'il se sera glissé dans sa cabine une fois le changement de quart arrivé (vers les 4h du matin donc).

Il ne ressortira que tard dans la matinée, avec comme premier réflexe de filer aux cuisine absorber un solide petit-déjeuner.

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Le Talandra avait fini par passer d'une mer remontée, à une mer berçante à l'aube, calme et douce. Oubliée la fureur de la nuit, délaissées les valses d'eau sur les courageux qui sortaient accomplir leurs travaux.

Qu'il ne soit pas dit que le Talandra était composé de sans-cœurs et sans âmes. L'équipage était loin de cela. Et même si certains souffraient du mal de mer ou étaient effrayés par la tempête, aucun ne sera laissé pour compte, quand bien même une pandarène avait décidé de le voir ainsi.

Une fois les manœuvres d'urgence de la situation faites, une fois le navire assuré, une fois l'équipage sauf, le temps pouvait être consacré aux malades et inquiets sans mettre en danger le navire et son équipage.

Veillaient sur chacun, Hannalia ou Kaeril, Caodh ou même Shylz qui finissait par retrouver patience, la vieille Kantara aussi, et le capitaine qui même sous ses airs de grande Dame étrange, veillaient sur tout.

Ladaya aura été pris en charge alors. Etait-il vraiment besoin de préciser l'évidence pour un navire comme le Talandra ?

Ivalia, Eyaell, Caodh le répétaient en boucle : Solitaires peut-être, mais solidaires assurément. Croire le contraire était une méconnaissance flagrante de ce qu'était ce navire, le dire finira par devenir une trahison à son esprit.

Citation :: La démoniste, qui était très loin de déprécier les tempêtes et autres moments où le ciel était couvert et où la pluie tombait, aura passé la nuit au laboratoire, achevant ses travaux alchimiques laissés en suspens, s'assurant qu'aucun des cercles tracés au sol et sur les murs n'avait été endommagé, et enfin faisant un peu de rangement. Elle sera malgré restée à la disposition de quiconque ayant eu besoin de quelques paroles rassurantes pour passer la nuit ou de simples paroles pour passer le temps, invitant ceux passant devant la porte de son antre à venir boire une tasse de thé avec elle. Au petit matin, elle sera allée serrer les mains et taper amicalement les épaules de ceux qui avaient l'air d'avoir du mal "à tenir" au cours de la nuit dernière, les félicitant sur le ton de la moquerie gentille pour ne pas s'être jetés à l'eau et pour ne rien avoir brisé, et leur promettant que cette accalmie n'était que la première d'une longue série. Elle en aura également profité pour distribuer à ceux ayant le mal de mer ou la panique facile des bonbons de la Sanssaint, au goût de citrouille et à la forme de petites citrouilles grimaçantes.

Elle aura été cependant beaucoup plus critique envers Xiang et sa procrastination surhumaine: la pandarène n'avait-elle pas déjà été prévenue à plusieurs reprises que chaque membre du Talandra se devait de servir régulièrement sur le navire, que sa race ne l'exemptait pas des tâches manuelles, et qu'une proclamée sage devrait comprendre que l'équité, le devoir, l'intérêt général passaient bien avant les envies, la motivation et les caprices de chacun ? Elle aura été ferme et claire avec la mystique: si la pandarène donne encore une fois le "mauvais exemple" aux recrues, elle sera démie de son grade ; et si celle-ci n'arrive pas à comprendre qu'elle fait partie de l'équipage du Talandra et qu'elle a des obligations envers celle-lui, elle sera remerciée de manière définitive pour ses services.

Fait sans doute beaucoup plus amusant, les malheureux ayant eu le malheur de régurgiter leur repas au cours de la nuit auront eu la surprise de voir arriver en quelques minutes un petit limon verdâtre, qui absorbera et dissoudra ce qu'ils auront rendu, laissant sur les lieux du crime une bonne odeur de parfum de haute-qualité.

Asélryn passa une partie de la nuit perchée au sommet du mât, où les balancements se firent de moins en moins violents. S'étant munie d'une écharpe pour lutter contre le vent là où l'eau pouvait difficilement l'atteindre, elle se surprit à chercher des élémentaires dans la houle pour tromper l'ennui qui commençait à pointer. Le calme était une bonne nouvelle pour le navire mais il fallait maintenant frayer avec la solitude du poste qu'elle convoitait.

C'est alors qu'elle commençait à bâiller qu'elle aperçut Niamh en train de grimper au cordage. Elle n'attendit pas pour se laisser glisser le long de sa corde d'assurance et laisser sa cousine prendre le relais. Ce fut son dernier signe de vie jusqu'à ce que l'après-midi ne fut bien entamé et elle s'avéra bien moins matinale que d'habitude, rôdant comme un zombie entre la cuisine, un hamac et la poupe du Talandra.

Citation :: Depuis l'arrivée à la Baie-du-Butin le druide aura été... Assez peu visible en fait. A moins qu'un quart de veille ne l'exige, il ne sera pas resté à bord, ni ne sera descendu pour la nuit à l'auberge comme certains auront pu le faire.

On le verra "réapparaitre", d'excellente humeur, au moment du grand départ pour Tirisfal.

Hannalia sera restée la maximum de temps possible dans le laboratoire. Déjà, la baie, les gob' ,c'était pas son truc, mais en plus, elle ne voulait en rien rater un événement qu'elle considérait très important : l'éclosion de son sujet d'observation.

L'expérience 205 poussait à une vitesse folle... ce n'est que cette après-midi, à 14:07 et 13 secondes que la fleur s'est éclose ! Hannalia regarda le spectacle les yeux ébahies... avant de tomber littéralement de sa chaise. En effet... depuis tant d'années ou Hannalia produisait ses propres plantes, dont certaines était très originales...elle n'avait jamais vu un phénomène semblable : le tournesol avait un visage. Deux yeux noirs brillant d'innocence s'était vissés sur la lampe "hyper-violette" pendant l'éclosion, avant de se tourner très vite vers Hannalia. Une bouche courbée en un sourire naïf éclairait le regard de la sorcière verte admirative. La plante était silencieuse, la sorciére était muette, les deux se regardèrent intensément pendant plusieurs minutes, tout deux contemplatif de l'autre.

Le tournesol au sourire enfantin se mit tout à coup à frétiller ,vivement, deux vignes sortirent de sa tige pour en former des bras ondulants et souples, regardant ses nouveaux bras, fièrement. La botaniste se mit timidement à ouvrir la bouche pour poser une question à la plante douée d'un visage :
"T-tu... tu p-parles ? Je m'appelle Hannalia, je s-suis...je suis ta maman."
Le tournesol inclinant la tête vers la sorcière dont il ne connaissait pas le vocabulaire : "Maman ?"

La sorcière sauta de joie en empoignant son cœur. Elle avait enfin réussi ce dans quoi elle avait échouée depuis tant d'années : une fleur douée de conscience et de parole. La plante regarda le sorciére en souriant, comprenant rapidement qu'il était la source de son bien-être.

Hannalia s'empressa de tout noter sur son carnet de bord, tout en continuant à parler à la plante empotée. Elle lui raconta sa vie, lui expliqua les dangers du monde, qui elle était, ce que lui était et d'autres petites chanson au refrain guilleret. La plante ne comprenait pas grand chose tout de suite, il venait de venir à la vie. Mais, ce qui était sûr, c'est qu'il était en capacité de le comprendre et le fait qu'Hannalia lui racontait des tas d'histoire, ne pouvait que l'aider en ce sens. La plante était aussi intelligente qu'elle poussait vite, et appris quelques mots de vocabulaire très rapidement, les plus rudimentaire pour le moment.

"Moi, c'est Hannalia, toi, tu t'appelle Astro" lui disait la sorciére au sourire attendri. La plante répéta alors d'une voix douce et frêle : "Astro" en se désignant d'une de ses vignes. La botaniste hocha la tête activement , lui faisant comprendre qu'il avait raison.

Les deux ne se séparèrent que quand Hannalia n'avait rien d'autre à faire, elle passait le plus clair de son temps dans le laboratoire. A l'extérieur, on pouvait les entendre chanter : l'une donnait les paroles d'une voix rauque mais douce, et l'autre faisait les vocalises d'une voix apaisante et pétillante.

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