[La vie à bord]

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On la voyait forte en public mais tous les échecs qu'elle essuyait depuis quelques mois avaient raison d'elle, la faisaient douter, pleurer quelques fois surtout le soir du retour de Niamh ou elle avait relâché la pression.
Elle pouvait compter en toutes circonstances sur Væl et si la lettre qui trônait sur le bureau n'était pas encore dans les mains du Capitaine c'était en partie grâce à lui.

Ce matin, elle se réveilla aux aurores et s'isola pour copiner avec les ombres, s'entraîner en fixant le bois, les troupes avançaient toujours sans changer d'orientation, au moins comme disait Væl, ils avaient écarté une piste mais pour elle, malgré le soulagement, c'était une preuve de plus de son inefficacité.
Le mauvais temps, son affinité de plus en plus grandissante avec les ombres ... n'aidaient pas à la sortir de sa morosité.

Krys a passé une grande partie de la nuit a préparer ses petits pièges personnels, que cela plaise ou non à ses camarades du Talandra. Ayant récupéré un peu de poudre auprès Sybille qui semblait largement partager ses idées et points de vue sur le combat a venir, la draenei mal aimée ira se coucher qu'une fois son lot d'armes terminé.

Au compte, il y a donc :

Spoiler:

Dans l'après midi, on pourra la voir s’entraîner comme une furieuse avec son étrange lance. Les spécialistes des armes pourront se rendre compte qu'elle a troqué son épieu à sanglier pour cette lance d'origine Pandaren, semble t-il.

Spoiler:

Citation :

Levé de très bonne heure, le druide se sera mis sans attendre à peaufiner les derniers détails de ce qu'il avait préparé, commençant par... sculpter rapidement une vingtaine de bâtonnets de bois de quelques arabesques, simples mais semblant répondre à un code précis.

Spoiler:

Après cet obscur travail, il sera reparti faire un tour dans les bois, accompagné ou non de son ombre selon son choix, et muni d'un masque fauché à Vael au passage. Objectif : disposer avec prudence les totems improvisés en limite de la zone piégée par le furtif, vérifier les épineux sensés être sous son "contrôle", récupérer des fragments de l'écorce de quelques arbres particulièrement anciens qu'il croisera et enfin, explorer ces fameuses ruines trolles à la recherche d'un endroit en résonance magique avec la forêt.

Si un tel endroit est trouvé, et est raisonnablement proche des défenses Talandra & Kelbourg Associés, le druide y restera alors pour mettre au point la suite de son plan, sans doute toujours accompagné de Niamh.

Spoiler:

Si l'endroit n'existe pas, n'est pas "assez" résonant ou trop dangereusement placé, il n'insistera pas et fera demi-tour pour regagner le Manoir.

Spoiler:

(Ceci est donc soumis à la volonté des MJs du soir !)

Depuis qu'il était arrivé chez le Baron, le grand pâle se levait tôt, cas exceptionnel, n'aidant en rien ses cernes et poches sous les yeux qui s'accentuent depuis l'arrivée.

Sitôt les retrouvailles terminées avec Niamh et la surprise passée, il fallait déjà se remettre au travail, préparer l'arrivée des chapeaux noirs, et pour Væl, le tout se préparait à l'abris des regards.

Il avait demandé à Aldorey la permission d'utiliser ses installations, le temps de préparer quelque chose d'assez violent, d'assez fort pour ralentir, contenir et dans le meilleur des cas, repousser des nécromants et leurs goules.

Guidé par Saona et sous la surveillance du chevalier gris, avec qui il n'échangeait que les paroles usuelles, il passait son temps dans la cave, le sombre masque aux yeux vert bouteille sur la figure. Il se retournait de temps en temps, pour voir si on le surveillait. On ne peut pas dire que ça ne lui faisait rien, avoir quelqu'un dans son dos les yeux rivés sur sa personne le mettait mal à l'aise. Malaise qui tendait à disparaître dès qu'il se plongeait entièrement dans son travail. Tel un apothicaire, il broyait des plantes, préparait des mixtures aux odeurs parfois infâmes, parfois plus étrangement, inodore et incolore. Mélangeait de temps en temps le tout, en somme, préparant quelque chose dont il avait le secret.

La mixture aurait certainement nécessité encore plus d'heures de travail, mais le temps étant compté, c'est au soir du 26ème jour du mois, qu'il partit accompagné dans les bois, répandre ses infâmes toxines.

Il n'aimait pas ça, il se sentait presque sale de répandre ainsi des vapeurs mortelles dans ces bois à l'allure lugubre, le rendant petit à petit plus verdâtre au fur et à mesure que le poison se mélangeait à l'air ambiant.

Quoiqu'il en soit, ce genre de morale ne devait pas l'entraver, ses ennemis n'étaient pas humains, et s'ils l'étaient, ce sont ceux de la pire espèce. Nul remord ne viendrait l'empêcher de dormir, cependant, il espérait que le poison ne stagne pas trop longtemps dans les jours à venir.

Sa besogne terminée, il sera retourné au manoir trempé par la bruine et masqué du masque à filtre, le faisant ressembler à un marchand de mort. Il aura rincé son armure et sa peau, par précaution, puis aura rejoint Shylzana en quête d'un peu de repos et d'idée claires.

La plupart du temps, Asélryn ne changeait pas ses habitudes. Confiante, elle estimait plutôt bonnes leurs chances de victoire pour la bataille à venir, étalant sa confiance envers l'équipage et les hommes de Bois-aux-bruines. Mais l'on aura parfois pu la surprendre à fixer soucieusement les bois depuis un balcon du manoir. Pour cacher au mieux son inquiétude elle ne restait jamais inactive et rôdait autour du domaine comme pour se familiariser un peu plus avec celui-ci, allant fréquemment s'enquérir de l'état des pièges.

Elle aura aussi passé du temps au terrain d'entraînement avec Krys pour travailler leur coordination. Elle avait d'abord essuyé de nombreux coups de bâton avec le style tournoyant de la draeneï mais commençait doucement à s'y habituer, sachant se baisser au bon moment pour éviter les balayages de sa partenaire et riposter efficacement dans ses angles morts.
Optimiste comme toujours, elle maintenait cependant qu'il leur fallait plus de temps pour que leur binôme devienne réellement infaillible mais que "ça suffirait pour cette bande de branques".

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Citation :: " Nous sommes en 33 après l'an 0 ; tout Bois-aux-Bruines est occupé par les Chapeaux Noirs…
Tout ? Non ! Car un manoir peuplé d'irréductibles Talandrais résiste encore et toujours à l'envahisseur."

Citation :: La bataille de la veille avait été sanglante.
Malgré des blessures plus ou moins sévères, l'équipage du Talandra s'en sortait plutôt bien, Aldorey avait quant à lui perdu une dizaine d'hommes.
Des ogres mort-vivants avaient été décimés par le groupe d'Edogan, et il ne restait plus que l'Ettin.
Des fantassins, une soixantaine ont été massacrés, par le groupe de Shylzana, par les hommes d'Aldorey, et par l’œuvre druidique de Caodh.
Au cimetière, la dizaine de nécromants et leur escorte avaient trouvé la mort éternelle de la main du baron lui-même avec l'aide de Méhandre, Ridji et 5 de ses hommes.

Minuit passé, l'Ettin, les deux chars de peste, et une cinquantaine de fantassins restant assiégeaient le manoir dans lequel s'était retranché les Talandrais, le baron et ses hommes.

Krys aura commencé sa nuit en préparant des pièges afin de recevoir les visiteurs qui prenaient le temps de faire du camping dehors. Bombes à mitraille et cocktails explosifs furent distribués à Aselryn - la seule autorisée a sortir du manoir, c'est trop injuste! - afin qu'elle les place sur le chemin séparant l'armée ennemie du manoir. Au final, c'est huit pièges mutilant et six incendiaires qui furent placés.
Pour la défense des portes, la draenei a gardé en stock quelques cocktails molotov et des charges à billes. Elle ne fera aucun commentaire sur le fait qu'elle avait prédit cette bataille des jours à l'avance et que les défenses auraient dû être mises en place bien avant ... Elle savait qu'elle avait raison, ça lui suffisait. Quel intérêt de venir énerver ses alliés dans un moment aussi critique ?

Une fois ces préparatifs terminés, elle se sera isolée - mais pas trop, un brin exibo' - afin de faire un brin de toilette et prendre le temps de se passer sur l'intégralité du corps une étrange crème odorante. A première vue, elle trouve le moyen de faire acte de coquetterie malgré la situation!

Une fois cet étrange manège accompli, elle ira manger un bout et nettoyer armes et armure, pas perturbée outre mesure par cet état de siège dont le manoir faisait l'objet. C'est l'esprit serein qu'elle s'endormira dans un coin, un fin sourire aux lèvres.

Contrairement à ce que pouvait croire la draenei, les morts-vivants ne faisaient pas de camping, c'est pas comme s'ils avaient besoin de dormir eux. Non, ceux-ci attendaient les derniers renforts à la traine et s'occupaient à se placer autour du manoir de manière stratégique.

Niamh regardait par une des fenêtres du balcon, avec un calme et un détachement exemplaire. Loin d'être désintéressée par les conséquences possibles, celle-ci avait tout simplement fait le constat : eux ou nous, pas la peine de tergiverser, s'ils mourraient, il n'y aurait plus de questions, de regrets ou de remords à avoir. Conclusion : ça serait eux.

Krys avait beau les prendre tous pour des abrutis ignorants, sans doute l'effet de l'âge et du dépaysement extra-terrestre, peut-être même avait-elle été trop secouée lors de son arrivée sur Azeroth pour voir l'évidence, loin d'être inefficaces, les hommes de tonton étaient simplement habitué à se battre jour après jours contre les morts-vivants qui tentaient d'envahir le domaine, et cela depuis des semaines, des mois voir des années. Quant au Talandra, ils avaient l'habitude de se serrer les coudes que la draenei ne devait pas avoir non plus, et c'était un ensemble efficace et ingénieux qui fonctionnaient très bien depuis des mois.

Non, ils n'avaient pas attendu que Krys daigne s’intéresser au paysage pour se préparer.

Niamh, encore facilement fatigable, même si elle reprenait à vitesse grand V du poil de la bête (au propre comme au figuré... Caodh étant relativement efficace pour améliorer son état ...), n'avait pas suivi sa cousine partie en reconnaissance.

Vêtue de l'armure noire et bleue, ajustée pour l'occasion, de son père, la jeune femme ne pouvait que faire le rapprochement entre ce qui la rapprochait de cet homme qu'elle n'avait pour ainsi dire pas connu, en ce temps d'attente de calme avant la tempête.

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Shylz évite de manière générale les gens en trop grand nombre et en particulier elle fuit Krys.
Elle est néanmoins allée prendre des nouvelles des blessés, individuellement, Edo, Sybille et Caodh, elle force Væl à retourner voir un des soigneurs.
Et puis elle surveille l'arrivée des renforts ennemis, cherchant une solution, une idée. Elle est stressée, ce qu'elle déteste par dessus tout étant l'attente pour cela qu'elle préfère rester à l'écart, cela dit, elle répond présente et tache d'assurer son rôle de responsable de mission aux cotés d'Edo. On voit la rouquine déterminée, rigoureuse et attentive.
Et puis entre deux réunions, deux discussions ou autres elle va retrouver Væl, s'éloignant tout les deux, pour " se ressourcer", il savait la calmer, la rassurer.

Les combats approchaient de leur paroxysme, la nervosité d'Asélryn aussi. Tout bonnement incapable de rester immobile plus de vingt secondes, elle chercha à s'occuper toute la nuit durant. Plus que par prudence, c'est par nécessité qu'elle sortit poser les pièges de Krys et même tous ceux que l'on aurait pu lui proposer d'installer en fonction des déplacements observés chez l'ennemi.
Ils étaient assiégés, enfermés sur une position fixe, incapables de sortir de l'étau qui se refermait sur eux et c'était bien la chose qui horripilait le plus la jeune fille. Elle ressentait le besoin de sortir au moins l'enceinte du manoir pour atténuer l'ignoble sensation d'être un oiseau en cage.
Lorsque les pièges furent posés, les lames aiguisées au possible, les paquets de biscuits vidés (mauvaise surprise pour Krys qui en avait probablement gardé de coté), les pièges vérifiés, les entrées du manoir inspectées, les chapeaux noirs espionnés, les pièges vérifiés encore une fois, elle alla se poster aux balcons, son hyperactivité assurant aux sentinelles de ne pas piquer du nez.

Elle fut incapable de fermer l'oeil avant l'aube, où les premiers levés parvinrent à la convaincre de dormir un peu, qu'il y avait bien assez de monde pour surveiller l'activité dehors et qu'on la réveillerait s'ils attaquaient.

Elle n'avait absolument pas fermé l'oeil, pour vingt-quatre heures supplémentaires. Comment aurait-elle pu ? Dehors, elle entendait l'orgue jouer des mélodies cacophoniques et désorganisées, des voix musicales se croiser dans une logique que seule une oreille morte doit comprendre. Un instant, elle envia Edogan d'avoir perdu la sienne. Mais il n'y avait pas que la pollution sonore qui la dérangeait. Il y avait une idée.

Comment tuer ce putain d'Ettin ? Elle l'avait brièvement connu, le Fléau, mais dans ses souvenirs, c'étaient des... des pantins. Des pantins désarticulés, aux fis nécromantiques, baladant leurs bras en gestes incertains, chargeant dans des directions approximatives, trébuchant, souvent, sur des obstacles; et sur une grève illuminée d'éclairs noirs, un individu incantait et tâchait, ma foi comme il pouvait, d'être le marionnettiste de cinquante cadavres.
Mais l'Ettin était seul. L'Ettin pensait; certes peu. Et pire, l'Ettin avait survécu à deux charges qui l'avaient touché de plein fouet.
L'Ettin, c'était pas seulement un ennemi. Cette nuit, elle en avait sa conviction : c'était sa Némésis.

Citation :

« Mettre fin à sa non-vie, le tuer, le brûler, le purifier, l'annihiler... le faire souffrir. Chien bâtard du Fléau. Me focaliser sur la vengeance, la haine, la colère... »

Les pensées du Paladin n'étaient tournées que vers cette optique de vindicte. Accentués par la situation présente autour de lui, ses noirs sentiments prenaient nettement le dessus, libérant ainsi une émanation de Lumière redoutablement agressive, qu'il envoya déferler dans son épée, transperçant le torse du Chevalier de la Mort avec haine.

… Mais avec souffrance aussi. Il avait complètement mis de côté sa défense, misant tout sur un seul coup. Grave erreur. La lame runique de son parfait alter ego vint se loger dans son épaule gauche, rougeoyante, vampirisante.

A mesure que le nécrosé lui absorbait toute son énergie vitale pour lui-même se régénérer, c'est à celui des deux qui enfoncerait le plus son arme dans son adversaire pour remporter la mise. Leurs regards se soutenaient, bien qu'ils faiblissaient chacun de leur côté. Le paladin avait ce regard vengeur, alors que son Némésis avait celui du sadisme, de l'envie de faire souffrir, accompagné d'un sourire vicieux.

Le sombre plaqueux mourra en premier, ayant encaissé trop d'énergie lumineuse pour la compenser avec sa ponction vitale. Il s'effondre alors sur le sol, suivi par le charpentier, qui lui, perdait connaissance, ses veines noircissant.

[…]

« Gaëtan, Amaury, Edogan ! Allez-vous cacher ! »

Cette voix...

« Nous laisses pas Maman, nous laisses pas ! »

La petite tête blonde à sa droite... Amaury, en larmes, l'effroi se lisant sur le visage alors qu'une femme aux rondeurs finement prononcées, cheveux châtains et bouclés le poussait dans une armoire, ainsi qu'un autre petit homme, le portrait craché de sa mère... Gaëtan.

« Edogan ! Dans la petite cave ! »

Il se sentait soulevé. Bien trop effrayé pour lui-même marcher. Sa mère le cacha entre deux sacs de grain, alors qu'il la voyait paniquée. Il restait là, prostré, en fœtus. La trappe de la cave au sol se referma derrière lui, alors qu'il entendait un craquement brutal au-dessus.

« Vous n'aurez pas mes petits ! » hurla sa mère, prête à en découdre avec ce qui semblait, par le jour de deux planches du sol au-dessus, une goule et un zombie plus classique, qui ne mirent pas longtemps à mettre la pauvre femme en pièces, faisant couler le sang non-loin d'Edogan, qui pleurait en silence, traumatisé, mais assez clairvoyant pour ne pas se faire remarquer.

… Ce qui ne fût pas le cas de ses autres frères, remarqués bien trop facilement par leurs cris étouffés, alors que la goule venait arracher les portes de l'armoire, s'en prenant aux deux enfants sans défenses, les broyant dans des craquements d'os sinistres avant d'utiliser leurs têtes comme mets de choix avec son comparse.

Traumatisé, en état de choc, et dans une cave sombre et humidifiée par le sang de sa famille, le gamin survivant se balançait d'avant en arrière, comme un dément. Le duo de morts-vivants s'en allait sans demander son reste, n'ayant pas découvert l'existence de celui qui était mis en cave.

Il resta là de longues minutes, sans bouger, les yeux vrillants, pleurant à s'en faire mal, grattant le sol de ses ongles abîmés, la respiration saccadée. Un sentiment d'impuissance, de solitude, et de peur l'envahissait, bien trop fragile pour avoir vécu ça, à son âge.

Son cirque alerta un fantassin réprouvé, revêtu d'une armure de Lordaeron, qui pénétra dans la chaumière, balayant l'endroit de ses yeux rougeoyants. Il mettait l'habitation à sac, cherchant la provenance du bruit, alors que le petit refrénait ses pleurs pour ne pas se faire remarquer.

Étrangement, le fantassin connaissait bien la maison, et se dirigea par la suite vers la cave, ouvrant la porte à la volée, découvrant le frêle humain recroquevillé entre ses sacs de grain. Il s'approchait, menaçant, alors que le petit reconnaissait le visage cadavérique comme étant celui de son frère aîné, chevalier. Cristobalde Lancefer.

Il hurla de tous ses poumons, désespéré, sans défenses, alors que la main osseuse de son frère était très proche, l’attrapant à la gorge.

[…]

Il se réveilla en pleine nuit dans un hurlement qui aura probablement réveillé le manoir entier, haletant, paniqué, terrorisé, les yeux exorbités, s'accrochant à la première chose qui lui tombait sous les mains, Caodh. Il le fixa de son regard empli de peur, tremblant, ne réalisant pas où il se trouvait, jetant des regards frénétiques autour de lui, sa respiration non-maitrisée.

Il faudra l'aide magique du druide pour l'apaiser et l'endormir de nouveau. Il ne se réveillera qu'en soirée prochaine après la mort du cocon végétal, affaibli, pâle, incapable de se lever.

Le silence... le bruit de l'air fendu par un fléau lancé à toute vitesse, le crissement d'une chaîne sinistre puis le bruit d'os qui explosent après le choc. L'air fendu en deux par une traînée rouge malsaine lorsqu'il frappait en direction d'un autre Réprouvé ou qu'il parait ses coups.

Lazarus restait terriblement silencieux, écoutant uniquement les sons dans la bataille ou les voix qui sortaient du comm'. Le cris vivants tués autour de lui... le bruit des os brisés et du liquide d'embaumement qui se verse sur le sol. L'odeur de la mort...

«Eux... ou moi.»

Il continuait à repousser deux de ses adversaires, sans doute d'anciens soldats, en faisant tournoyer son fléau. Puis il était venu... Maigre, décrépit, l'air... mort, forcément, mais plus mort que mort et horriblement silencieux même pour un Réprouvé. Sa robe de prêtre déchirée. Lazarus l'avait remarqué et avait jeté son fléau en sa direction par pur instinct. Son fléau lancé ... dans le vide car ''l'ombre'' était déjà au corps à corps.

Son sang n'avait fait qu'un seul tour dans son cerveau, le visage de l'ombre proche du sien. Il voyait ce visage distinctement, comme si sa maladie n'existait plus pendant une fraction de seconde.

«Salaud... Tu vas me le payer. Vous allez payer tous les deux.» Lazarus avait l'impression d'entendre ces mots venant de la bouche de l'ombre. La panique le pris et il lâchant sa masse pour frapper comme un dément avec son épée runique rouge, la tenant à deux mains tout en hurlant de rage.

L'ombre recula puis s'élança en avant, s'empalant sur l'épée du graveur alors qu'elle-même posa ses mains sur le crâne du guerrier. Des doigts froids et matériels... la vie s'échappant de Lazarus pour régénérer l'aberration mort-vivante.

Lazarus fixait le visage dont il avait un net souvenir. Un visage haït qui réclamait vengeance. Un tourmenteur. La vie s'échappait en s'écoulant par son visage.

«Viens à moi, forgeron... rejoins-la, elle t'attend. Nous t'attendons, salopard.»

Il avait presque l'impression de revoir le rictus de cet homme dans ses souvenirs. Ce rictus tant détesté qui l'avait motivé à devenir ce qu'il était aujourd'hui.

«Noooon !!!» Le malvoyant se laissa tomber en arrière, envoyant son épée dans le vide quelque part sur l'ombre dans une tentative désespérée de l'éliminer.

Puis... plus rien. Le silence autour de lui. Des bruits de combats plus loin avec des cris humains de victoire. C'était terminé. Lazarus... resta assis sur le sol, pâle et silencieux, tremblant légèrement même. Il se leva après un long moment et s'en alla, plus que silencieux pour penser lui-même ses plaies, ne voulant voir personne.

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La première soirée à Sri la fut riche en émotions, surprises pour la rouquine. Entre le cadeau aussi touchant qu'inattendu, les propos de Krys et l'état de la main de Væl, elle se sentait perdue.
Et puis Niamh tellement égoïste qu'elle voulait fuir à nouveau, elles n'avaient même pas eu le temps de parler, le temps de ... rien. Elle se sentait trahie.

Au petit matin, elle sera venue chercher un plateau pour apporter le petit dejeuner au lit à Edo et Krys et puis à son grand pâle aussi. Elle sera ressorti de la chambre dans la matinée et se sera installée dans un coin isolé de la plage, elle était assise sur le sable, seule ayant pour unique amie une ombre qui se mouvait devant elle.

Sur le Talandra, bien avant les péripéties au manoir Aldorey, plus de signes de vie de la gamine, disparue. Sa jument et bichon ne sont plus là, seules ses quelques affaires sont encore près de la couche de Dorian.

Après une éprouvante victoire sur Daolon, le couple épuisé ne sera pas rentré en même temps que les autres à Sri-La. Vagabondage, voyage ou isolé ? Personne n'aura pu les voir dans la soirée fêter leur victoire avec les autres.

Elle commençait à avoir froid. Depuis quelques temps, elle avait froid. Mais rien ne la ferait bouger. Assise sur une congère, dans le domaine du gardien de Givre, dans le rayon pâle d'un artefact, elle le regardait parler avec un autre membre de l'équipage. Elle entendait sa voix forte sans l'écouter, elle se nourrissait de son écho sur les fresques de bronze.
Puis le géant se tourna, il en avait visiblement terminé. Il paraissait fatigué, même assez faible – ses bras portaient encore les stigmates du combat, et le rayonnement glacial de ses yeux d'opales faiblissait. Alors il s'avança, en colosse, vers un trône de glace et de fer et il s'assit lourdement, échappant brusquement à toute lumière. Dans la pénombre de son alcôve, Sybille vit encore briller ses yeux quelques secondes ; curieusement, elle était sûre qu'il la fixait.
Puis il les ferma. Et elle resta encore là, de très longues minutes, à s'engourdir, à se raidir sur sa congère, à attendre...
A attendre quoi ?
A attendre que le géant se lève à nouveau, qu'il se penche vers elle, la prenne au creux de sa main – fermement, mais délicatement. Puis qu'il déchire la voute céleste d'un geste ample, d'un geste si simple et si fort qu'il déferait la civilisation. Là, le géant lui montrerait, derrière les nébuleuses, les comètes, le ballet des portails du grand Néant, la demeure sacrée des Titans. Elle serait mortifiée d'humilité, mais rien ne l'empêcherait de poser la question, qui l'obsédait, qui la rongeait.
Pourquoi suis-je là ?

RIEN NE JUSTIFIE TA VIE ! Les murs tremblaient. Le colosse ne rouvrait pas les yeux, et pourtant c'était sa voix qui tonnait. Sybille se leva d'un bond, frigorifiée, et courut vers son trône. Il était endormi, et pourtant, l'écho de son cri résonnait encore. Il se mêlait maintenant aux grondements de la glace, et aux vibrations de la magie, comme si mille voix torturées l'avait prononcé.
RIEN, PETIT ETRE. LES TITANS SE SONT JOUES DE TOI !
Un battement d'aile, au dessus de sa tête. Elle hallucinait ? Ses joues la piquaient, tout son corps s'irriguait de nouveau, sous le coup de la panique, et elle serra les pieds de fer du titanide, avec la vaine illusion de pouvoir le faire bouger.
« Réveille-toi, réveille-toi ! REVEILLE-TOI ! ». Les murs tremblaient à nouveau, et le givre se détacha des fresques, éclatant en grandes plaques sur le sol, qui se craquelait de fissures noires. De ses fentes abyssales s'élevaient, en fumées éthérées, la silhouette de tentacules idéaux. Sybille tomba à genou, le visage tourné vers la terre, et il pria son élément aussi fort qu'elle le pouvait. Elle surveilla, sur ses mains, que sa peau brunisse, et qu'elle se marbre de blanc. L'espace d'un instant, il lui sembla que la pulpe de ses doigts s'était figée, mais elle se rendit compte – trop tard – qu'il ne s'agissait que du froid. Alors, elle rouvrit les yeux, et la fissure s'ouvrit grand sous ses pieds.
Elle tombait dans le noir. Le vent ne sifflait pas dans ses oreilles ; en réalité, elle avait le sentiment de planer, alors que le plafond s'éloignait à grande vitesse.
REGARDE LES ABYSSES.
Elle sentait une haleine froide sur sa nuque, et eut presque le réflexe de se tourner pour obéir à la voix. Peut-être était-ce la Terre qui avait entendu son appel ? Peut-être était-elle finalement venue la sauver ?
Du plafond, une forme me blanche sembla se détacher, sans doute une stalactite. Il paraissait lointain, maintenant, comme au fond d'un puits. Elle commença à fermer les yeux.
« Berce-moi, Terre, en ton sein. Berce-moi comme ta fille, que je trouve le repos, que cessent mes maux ». Elle s'était spontanément mise à prier, mais ne lui répondait qu'un écho de chuchotements moqueurs.
LA TERRE... terre... terre... NE TE REPONDRA PLUS... plus... plus...
Au dessus d'elle, le cri d'un oiseau de proie. Sa langueur la quitta, et la panique vint frapper son cœur à nouveau. Elle rouvrit les yeux sur la forme blanche d'un immense aigle blanc, fait de neige et de glace, aux yeux d'opale, qui ferma ses serres sur ses épaules, alors que claquaient autour d'elle des tentacules noirs.
« Le vent », murmura-t-elle. Elle sentait le vent. Un vent doux, et parfumé. Un vent qui la libérait des chaînes de la Terre. Un vent qui l'amenait vers les hauteurs.
Elle regardait, d'un œil absent, le ballet de ces ailes qui battaient avec force, et bruissaient contre son visage. L'animal la fit s'envoler au-dessus de la salle du Givre ; elle prit conscience de sa vitesse, elle eut à peine le temps d'entrevoir le géant, qui la regardait passer, et le fissures de la Terre qui se refermaient comme des cicatrices. L'aigle perça le plafond comme on traverse un nuage, et continua sa course dans les airs. Il criait, parfois, mais jamais ne changeait le cap.
Il finit par s'immobiliser en l'air, et regarda Sybille. Ses pupilles minérales grossissaient et se contractaient. Il cligna deux fois. Elle comprit. Il ouvrit ses serres.
Elle ne se souvint pas de Draenor. Ces serres n'étaient pas les mêmes. Ces serres lui voulaient du bien. Elle ne tombait pas. Elle était la l'horizontale, au dessus d'une surface d'eau, brumeuse et sans horizon. Sous elle, son reflet la regardait d'un air apaisé. Il fallait le rejoindre. Doucement, son corps descendit à la rencontre de la surface.

Et brutalement, Sybille rouvrit les yeux. Sa vision était teintée de rouge, elle se promena le long des fresques titanides. Il lui semblait capter des explosions, de l'agitation, à sa droite. Un tentacule noir éthéré se retira vivement de son crâne, en fumant et en sifflant comme une goutte de graisse sur des braises, et se rétracta autour de l'être qui mourrait au cœur de la pièce.
Sybille se laissa tomber à genou.
La Terre l'avait trahie.

Si tout au long de l'assaut sur le complexe titan qui servait de repaire à Daolon, Asélryn s'était montrée inépuisable et totalement incapable de rester inactive, le contrecoup fut sévère. Effondrée d'épuisement avant même qu'ils n'aient regagné Sri-La, elle n'aura pas rouvert l'oeil avant la fin de l'après-midi suivant. Déposée par Edogan dans le Talandra, ceux passés à proximité à à peu près n'importe quel moment l'auront peut-être entendue marmonner ses ses rêves, certains apparemment agréables, d'autres moins.

L'animal guettait l'appât avec doute. Il était aisé de lire l'hésitation dans ses yeux ronds et dorés. Celui-ci était un bon gros tigre rayé. L'orange et le sable s'alternaient sur son corps strié avec exotisme, et un regard plus poussé offrait une bonne vue sur sa jambe d'ores et déjà blessée ; vraisemblablement une bataille avec un semblable, ou les restes d'un piège de quelque braconnier local.

La chasseresse avait installé l'appât deux heures auparavant, au pied d'un arbre. L'important était de garder la viande saignante utilisée à l'ombre, de manière à retarder le plus possible l'arrivée des insectes sur le repas chaud et pourri qu'il deviendrait au bout d'un temps. Mais le plus malaisé avec ces bêtes devait bien être leur esprit de chasse. L'esprit animalier a une complexité absurde de se figurer un repas gratuit, accessible sans effort. Cela ne lui est pas naturel.

Il est en effet incrusté dans leur tête qu'à toute viande en bouche doit d'abord précéder un combat, une confrontation, une traque. Mais une viande laissée seule, du sang loin de toute bataille... non, cela attise leur curiosité, cela rend craintif, suspicieux. Fort heureusement la patience prévaut souvent sur la crainte, et il n'est pas rare de voir la bête céder contre toute attente et s'adjuger sa proie, pour le devenir elle-même.

C'était le cas ici. Le tigre s'avança, repoussa quelques herbes du bout de sa patte avant, lorgna à gauche, à droite et puis flaira l'appât. Quand il s'aperçu qu'il pouvait manger sans risque, il se coucha. Le geste était lourd pour l'animal, compliqué. Sa patte arrière devait le lancer.

Anémyce observait cela depuis son arbre. Elle s'était construite un petit sol en bois entre quatre branches solides d'un arbre touffu non loin. De ce dernier, elle avait une vue circulaire sur une soixantaine de mètres, une chose parfaite pour ses affaires. L'appât qu'elle avait installé était à une trentaine de mètres seulement, pour un gnome plus bas qu'elle.

Pour de telles occasions, la rouquine se donnait une journée entière, parfois un début de soirée. Elle venait d'abord tôt le matin, à peine à l'aube, de manière à prendre le pas sur le réveil du règne animal. Elle installait ensuite son équipement journalier à sa courte planque. Une outre d'eau, une longue-vue, un casse-croûte et un filet. Bien évidemment, elle s'armait aussi. Cela dépendait souvent de ses plaisirs, parfois un fusil, parfois une carabine, mais elle était constamment forcée de s'équiper d'une machette pour la forêt et d'un bon bowie au cas où.

Aujourd'hui, son plaisir allait au fusil à lunette, et c'est pour cela qu'elle avait passée sa journée à patienter, couchée sur le ventre et son arme montée sur bipied. C'était déjà clair et assuré, pour elle : si sa proie mordait à l'appât, elle était morte.

Il se devait donc d'en être ainsi. Aussi mirait-elle à présent le tigre qui se délectait de la viande patiemment au travers de sa lunette. Elle voyait ses dents s'occuper à mâchonner la viande, ses deux pattes avant pour tenir fermement la victime. Elle voyait sa queue, longue et striée, distraitement serpenter sur les herbes pour les coucher. Elle sa patte arrière, blessée, soubresauter par moment, comme piquée de quelque chose.

Le moment était opportun, elle retint sa respiration pour se mettre confortablement en joue. Ses mains se bloquèrent, la droite sur le bois de la longuesse, la gauche sur la poignée de son arme, le pouce à titiller sa clef de bascule, l'index sur la queue de détente, déjà à subtilement la presser, d'un rien, juste pour se tenir prête.

Elle appréciait toujours ce moment. Il était beau, il était fort. Le cœur battant de sa poitrine à s'exprimer en puissance contre la crosse de son arme, plaquée entre son épaule et son buste, le souffle coupé, les oreilles bloquées, comme si même le son ne devait pas pénétrer, usant du réflexe à rétracter les tympans.

Toujours, ses yeux d'ambre le disaient depuis sa lunette, l'animal mâchait. Alors le temps se figea tout comme l'espace, et en un instant plus rien ne bougea, pas une image, pas un vent. Pas un battement de cœur.

Et le cahier des charges de la mécanique débuta son cycle mortel dans une accumulation d'actions toutes plus inéluctables les unes que les autres. Il suffit d'une seconde pour ordonner l'engin de mort, mais à l'esprit de la chasseresse, il en fut une éternité.

Son doigt pressa dans un vœu de mort la queue de détente en acier léger anthracite, elle-même entraîna la détente dans sa course, qui dans un calculé pivot libéra la gâchette, défaisant alors le percuteur de ses liens. L'amorce fut touchée, titillée et attisée, la balle s'enflamma , éclata dans la chambre, dans la culasse. Elle fusa alors, pétaradant dans le canon trop étroit pour sa puissance de feu, et dépassa le point de mire en s'extirpant de l'âme lisse de l'engin assassin. Il n'en fallu pas plus pour que le projectile pointu et expulsé atteigne sa cible trente mètres plus loin, la fauchant sans pitié au niveau de la nuque. L'animal poussa un cri, mordit une dernière fois dans a viande et roula sur le dos.

La protectrice expira, l'œil alerte à une potentielle survie de sa cible. Sa main droite abandonna la longuesse pour venir saisir le verrou de culasse. Elle le tourna d'un quart vers le haut, mécanique, et le tira en arrière. L'étui vide et fumant quitta la chambre de l'arme, le ressort du percuteur se comprima de nouveau. Le temps que l'étui s'abattit au sol, elle avait exécuté le geste inverse, repoussant le verrou et le tourna, une nouvelle balle s'engageant alors dans la chambre, prête à être tirée.

Le tigre ne bougeait plus, toujours sur le dos, un filet de sang partant de sa nuque et venant imprégner sa fourrure, la viande encore en bouche, inerte.

Anémyce releva finalement la tête. C'était réglé.

Ridji avait pris son sac et était parti hier soir, utilisant une vieille pierre...Pour ceux ayant les meilleurs d'informations, il aura été vu à Gnomeregan.

Après avoir jeté un coup d’œil au gnome à l'infirmerie, de préférence pendant qu'il dormait, c'était bien assez de l'avoir "embrassé" pour tenter de lui sauver la vie, pas la peine d'en rajouter en étant à son chevet, et puis quoi, il était pas mort non plus. Enfin si quelques minutes.
Elle savait qu'elle était un véritable modèle pour RJ, mais de là à vouloir tenter le paradis à son tour..
Plaisanterie mise à part, elle était quand même contente qu'il s'en soit sorti. Ça faisait moins désordre dans une vie déjà bien chaotique ces derniers temps.

Niamh partit donc à Hurlevent, pour... entre autre boire un verre avec Filz, écouter un morceau de violon, trouver de la glace à la fraise, des bonbons au caramel, et fouiner du côté de la cathédrale en maudissant Méhandre de ne jamais être là où et quand il faut.

Retour au petit matin à bord, quelques heures de sommeil, et...

"Mon avocate personnelle est attendue sur le pont le plus rapidement possible !"

Et.. c'est pas moi ça ?

Guillerette, Niamh s'en alla trouver Shylz.

Responsable des Enquêtes Messages : 730

Shylz retrouve Niamh et lui fait passer la lettre concernant la plainte ainsi que le procès verbal.
Elle va ensuite déposer une note dans le hamac de Sybille afin de la voir ce soir. Et puis on la verra noircir quelques feuilles avant de les classer dans les archives du Talandra.
Elle sera allée aussi auprès d'Eyaell afin de s’enquérir de la santé des blessés et notamment celle de notre fameuse moustache.

Ridji était sorti de l'infirmerie, il avait quelques pas en boitant pour venir à la taverne... Malgré de multiples efforts, le gnome sentait une faiblesse musculaire...affaire à suivre.

Après quelques courtes heures de sommeil, le plan prévu en fin de soirée avait été mis en route : par équipes de deux, Vael et Shylz, Caodh et Niamh se relayaient pour garder un oeil et sur les alentours de Ratchet, et sur la résidence d'un certain juge avec qui les représentants de l'Equipage avaient bataillé, plus tôt dans la soirée.

Les deux furtifs seront aussi silencieux que des ombres, restant en faction ou quadrillant le secteur, tandis que Shylzana et Caodh joueront davantage les détecteurs de présence, l'une armée de sa longue-vue et de ses facultés psychiques, l'autre de ses sens de worgen et de druide.

Voilà qui les occupera bien toute la journée, au moins !

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» Journal de Bord de Mélondine Fontaine
» Lettre à la Capitaine et au médecin de bord.