[La vie à bord]

En revenant à la Baie, si Væl croise Sarah entrain de laisser traîner son regard à la recherche d'un objet à voler, il se fera discret et détachera son collier de l'Horizon Bleu. Prenant place à une table tout en le tournant entre ses doigts, l'air songeur.

Il attendra un appel de Shylzana, de mèche dans le plan rapidement élaboré, pour relever les yeux de son collier et l'abandonner sur la table en partant avec un air pressé, avec l'espoir qu'il tombe entre les mains de la petite fille.

Cependant, loin de se douter qu'il s'agit là d'une leçon donnée par la maîtresse d'armes, il n'aura pas cherché à se cacher de son regard, et peut-être aura-t-elle découvert le manège du grand pâle.

Citation :

La veille au soir, le druide-garou discret mais toujours dans les environs avait annoncé vouloir partir du coté du nord de Strangleronce, affirmant qu'il y avait là-bas quelque chose qui "l’intriguait".

Il sera donc parti au petit matin, adoptant dès son arrivée aux portes de la ville la forme de félidé qui lui a valu son surnom.

Et il ne sera pas de retour ce soir.

Ces migraines incessantes l’empêchaient d'y voir clair, elles surgissaient la nuit et frappaient en traître ne lui laissant point de répit. Rentrée seule de la soirée d'anniversaire, elle commença à préparer ses affaires en ruminant ce qui venait de se passer.
 
"Es tu jalouse de Niamh ? "
 
" Pauvre conne va ! *acerbe* Toi tu vas me le payer !
 
Moi ? Jalouse ... Pfeu ! C'est plutôt elle qui doit l'être. Son oncle l'abandonne à la moindre occasion et des occasions il n'en manquait pas qu'elles soient brune, rousse et ces temps si c'était une cruche blonde d'occasion.
 
Caodh aussi,  son soit disant "mari", qui depuis des mois, était tel un fantôme l'abandonnant ainsi comme une vielle chaussette.  Pauvre d'elle, mais Niamh était pas du genre à se laisser abattre et il semblerait que du coup, elle tourne autour de Væl voulant faire de lui son nouveau jouet.  A bien y réfléchir et connaissant Niamh, je sais qu'elle préparait son coup longtemps à l'avance des mois probablement.
 
Combien de fois la brunette sans scrupule lui avait demandé de lui prêter Vælouchounet ? Ne s'était-elle pas déshabillée devant lui, lui offrant un strip-tease ?
 
Bien sur que non je ne suis pas jalouse et je dois bien avouer aussi que Væl et Niamh ont beaucoup de point commun. Ils se ressemblent par certains cotés et ont les même passe-temps.
 
Et l'équipage, cette bande de faux cul, je voyais parfois leurs regards se demandant ce que Væl pouvait me trouver, je ne leur en voulais même pas j'étais la première à me poser la question.
 
 Des questions … en voilà une : pourquoi je me détruisais ainsi ? "
 
Dit-elle en s'agrippant à son bureau comme se rattrapant d'une chute vertigineuse, à peine avait-elle le temps de respirer de reprendre ses esprits qu'il arrive le souffle court, juste un regard échangé et il la prend dans ses bras rassurant pour venir quérir un baiser.
 
Elle sourit contre ses lèvres et prononce ces quelques mots dans une voix à peine murmurée comme étranglée :
 
 

Asélryn s'était avérée assez peu visible dernièrement. Ses apparitions avaient été fréquentes mais toujours très courtes, affirmant qu'elle avait des affaires en cours à divers endroits.

Et aujourd'hui, pour la première fois depuis longtemps, elle prit le temps de rester se reposer à la baie. Or, pour elle la notion de repos est toute relative.
On l'aura vue en compagnie de Sarah durant l'après-midi, perchées aux mâts du Talandra. La petite devait mettre en pratique ses bases en escalade et bien qu'elle se montrât agile, les défis posés par son aînée lui valurent quelques chutes. Mais la grande gamine, elle, était là pour la rattraper au besoin.

"- J'suis pas dans la mouise si tu t'fais mal... Allez r'commence !"

Lazarus n'aura pas été vu à bord du navire ni même dans Baie du Butin. La discrétion ou l'art de se faire oublier... Il sera parti via portail pour une ville ou deux dans le nord, revenant avec une certaine détermination dans le regard.

Loin de tout et de tout le monde, il affinait sans cesse son oeuvre, repensant aux abrutis du comptoir : ''Il pense qu'il peut vendre ses grigris en faisant mumuse dessus avec un stylet pour gratouiller le métal''. Un sourire en coin, une image de Lazarus éclatant le visage du type contre le comptoir et écrire son nom sur son front au stylet lui rendit le sourire pour la soirée.

On pouvait dire que le Talandra était agité.
On ne pouvait pas dire qu'Amelie travaillait discrètement.
Débarquée au petit matin sur le bâtiment accompagnée de robots de diverses tailles avec qui elle communiquait en tapant frénétiquement sur une grosse télécommande à vapeur, la Techno-Mage semblait occuper à faire une analyse de fond en comble du navire.
Des volutes étranges s’élevaient même de sous la coque sans qu'on n'ait vu aucune machine disparaître dans les profondeurs.

Au milieu de ce bazar, les voiles furent malmenées par divers rayons étranges tandis que des appareils en étaient retiré pour être remplacés par d'autres, puis encore par d'autres jusqu'à ce qu'un élémentaire d'air apparaisse brusquement 30 mètres au-dessus du Talandra et se fasse abattre par un gyrocoptère venu de nulle part.

Lorsqu'Amelie revint de son temps de midi, elle ramena un impressionnant canon gilnéen datant de la seconde guerre et visiblement restauré.
Et la zizanie mécanique reprit de plus belle.

A peine le jour levé qu'elle se glisse hors de son lit, le regarde dormir l'espace d'un instant puis sort de la chambre.
Après la soirée mouvementée d'hier et la nuit agitée, la rouquine avait besoin de s'isoler, courir au bord de la mer.

"Elle est jalouse de toi ... Elle voulait Væl mais voyant que tu avais déjoué ses plans, elle attaque autrement en te prenant ta famille. Elle en a déjà une, mais cela ne lui suffit pas, elle veut Joriann et Marlyss. Même Sarah les appellent tonton et tata. Même Sarah préfère Marlyss."

Elle secoue la tête, voulant fuir ces sombres pensées et court toujours plus vite.

"Non ..."

Hier, ils étaient tous contre toi, tu as eu raison de te défendre, ne te laisse pas faire, ne les laisse pas faire.

Essoufflée, elle regarde tout autour d'elle et s'enfonce dans la jungle continuant sa course.

Iris a déjà tenté de te tuer et elle va continuer, ce n'est qu'une question de temps. La Capitaine n'a plus confiance en toi et préfère une inconnue, Melondine pour s'occuper des choses importantes.


Des larmes de rage, de désespoir de détresse coulaient le long de son visage, elle courait toujours plus loin, plus vite.

Tu ne manqueras à personne si tu pars, tu vaux bien mieux qu'eux. Ils ne peuvent pas te comprendre.



Ces mots raisonnaient en elle comme une évidence, et comme alourdit par leur poids elle trébuche et chute au sol. A genou elle frappe le sol de ses poings. Reprenant peu à peu ses esprits elle se dirige vers un rocher et plonge dans l'eau en contrebas pour regagner le bateau.
Elle prend un instant pour se calmer et faire comme si de rien n'était, l'eau salée lui brule ses mains ensanglantées. Elle se sèche rapidement et décide de se rendre dans la salle des archives ou sont consignées les objets trouvés lors des missions.
Elle jette son dévolu sur un livre, un roman d'amour : "Regardons derrière la première !"

Lorsque les travaux reprirent, les voiles s’agitèrent sous d'étranges vents absent que des mousses perplexes avaient été chargés de gérer.

L'un deux s'évanouit lorsqu'une étrange moitié de robot d'alarme gnome remonta péniblement le long de la coque comme un étrange zombie mécanique, et la plupart eurent vraiment du mal à travailler à coté des trois techniciens et de la techno-mage en train de bidouiller sur les mats et tout autour. Heureusement ceux-ci utilisaient leurs propres passages à coup de propulseurs et d'étranges bonds.

Dans la soirée, il fut possible de voir des petites machines nager et se perdre autour du bateau tandis que des alarmes et des signaux disparates emplissaient l'air.

Cela faisait un petit moment qu'on avait pas vu Tachior, il revint un après-midi, heureux. Il expliqua pas ou peu les raisons de son absence préférant changer de sujet.

Lorsqu'il apprit les récent évènements, il se dit que finalement c’était pas le bon moment pour faire une petit escapade sans prévenir...
En attendant d'autres nouvelles, il recommencera a laver le pont, être a la taverne et discuter avec les autres membres..

La rouquine était plongée dans un sommeil profond et entre les mains expertes de la Capitaine et des membres de l'équipage pour la sortir de son état.

A la taverne, un homme dans un piteux état, les vêtements usés et sales, commandait une bouteille d'alcool, le moins cher. De sa main tremblante et de ses ongles noirs il comptait les pièces pour payer sa note. Il avait du mal à marcher droit et vient se poser lourdement à la sortie de l'auberge.
De sa voix rauque et alcoolisée il semblait parler à un quelqu'un que lui seul pouvait voir visiblement, probablement les effets de l'alcool.

" Ze ...te l'av ..ais hips! dis kiki on va être bien à la baie ... "

L'étrange tabard brun en main, Lazarus s'avança à travers le portail de Firiana pour Hurlevent. Là-bas l'attendait plusieurs oeuvres qu'il avait confectionné. Une main porté instinctivement sur la garde de sa nouvelle épée suivit d'un sourire en coin mauvais, il franchit la porte de son atelier du Quartier des Nains.

C'était un Lazarus armorié et à l'aspect bien plus noble qui sortit de ce qui était sa ''chambre'' autrefois. Le regard déterminé, il s'aventura dans le quartier des Mages, louant le service d'un jeteur de sort pour un portail dans le nord, en Lordaeron. Depuis... plus de nouvelles.

"... et c'est alors que Super Charpentier Masqué jura de vernir tout le bois des navires d'Azeroth..."

La petite s'était déjà endormie. Souriant tout en secouant la tête, il lui déposa un baiser sur le front avant de la border, et de souffler la bougie. C'est bien la première fois qu'il s'occupe d'un enfant, même si Sarah du haut de ses 7 ans et demi lui paraissait déjà mûre pour son âge.

Le paladin retournera boire un verre, discutant avec les gnomes jumeaux qui postulent, avant d'aller se coucher à son tour, pour le matin retourner une fois de plus aux Mortemines, un sac en tissu noir à la main.